Défendre le revenu des producteurs de lait et le prix du lait ne peut s’extraire d’une logique de filière en France et Europe.
Chaque maillon de la chaine alimentaire est indissociable et ne peut se suffire à lui-même pour prospérer, innover et durer …
Force est de constater que les filières agricoles, dans leur mode de fonctionnement actuel, sont en panne. C’est le règne du chacun pour soi. Mais, comme la nature a horreur du vide, des initiatives novatrices voient le jour.
Les contrats tripartites par exemple, qui ne concernent que peu de volumes jusqu’à maintenant, se développent et prouvent qu’il est possible de faire autrement et donc d’innover dans la construction d’autres modalités de fonctionnement entre les acteurs d’un secteur économique.
Les distributeurs ont compris que le lait est beaucoup plus pour le consommateur qu’une simple boisson liquide. Le consommateur veut que le produit qu’il achète permette aux producteurs de lait de vivre correctement en produisant du lait sur des fermes diversifiées et typiques de leur terroir.
Je défends l’idée d’un label de la ferme laitière France car ce sont les valorisations à l’amont qui doivent logiquement permettre de récupérer plus de prix pour le producteur. Il n’y pas de raison que l’excellence de la production laitière française ne procure de la valeur qu’aux acteurs de l’aval.
La FNPL défend la compétitivité par la valorisation et non par la mise en concurrence des éleveurs entre eux.
La valeur de la France laitière doit avoir un prix dès la ferme. Notre engagement de qualité et de traçabilité a une valeur !
C’est dans ce contexte que je souhaite reconstruire un vrai dialogue filière dans un Cniel rénové et appeler l’ensemble des acteurs à leur responsabilité… collective.
Le collectif doit être vécu comme une réponse et non comme une contrainte. C’est un défi, mais aussi notre ambition à la FNPL.