Les quotas laitiers sont derrière nous. Dans ce nouvel environnement, tous les producteurs de lait doivent avoir la capacité de décider du devenir de leur exploitation. Pour la FNPL, une des réponses à cet enjeu réside dans la nécessaire refonte de la contractualisation. L’objectif est de renforcer le pouvoir des producteurs et d’obtenir enfin des relations contractuelles saines et transparentes dans notre secteur. La liberté d’entreprendre des éleveurs laitiers ne peut se limiter à celle que leur accorderont les transformateurs. Cette liberté d’entreprendre est aussi une question de mentalité et de volonté. La réglementation ne fait pas tout.
« Etre libre, c’est savoir dire non » dit le proverbe. Dans notre monde laitier, être libre, c’est pouvoir dire non !
La vie économique –la vraie- ne peut se concevoir sans une relation moderne entre les acteurs d’un secteur. Les signataires d’un contrat doivent pouvoir en discuter, le négocier voire y mettre fin et contractualiser avec un autre opérateur le plus naturellement du monde. Sans psychodrame, sans pression, sans crainte.
Tout le monde s’accorde aujourd’hui pour dire que les contrats de travail sont trop rigides et doivent donc évoluer pour permettre ces embauches supplémentaires tant espérées. La filière laitière serait donc la seule où un fournisseur livre à la même entreprise (privée ou coopérative) de générations en générations. La filière laitière serait la seule où les modalités définissant les relations contractuelles ne peuvent pas être remises en cause avec sérénité entre les signataires. L’un ne peut soumettre ses exigences à l’autre !
Etrange conception de la modernité alors que le procès du syndicalisme rétrograde ne cesse d’être relancé. La loi du silence n’est pas la solution. La FNPL a décidé de dire tout haut ce que beaucoup pense tout bas. C’est le rôle du syndicalisme C’est mon rôle de secrétaire général de la FNPL. Il ne s’agit pas de faire de mauvais procès mais de permettre aux acteurs de la filière laitière de se faire à nouveau confiance. Une relation moderne et transparente se mérite ! Elle passe par le respect. Nous n’y sommes pas encore !