La FNPL n’accepte pas que la déclinaison française de la réforme de la Pac aboutisse au sacrifice d’une partie de l’agriculture française pourtant garante de qualité, d’emplois, de territoires vivants socialement et économiquement. Les modalités d’application de cette réforme, dont les éleveurs laitiers sont les grands perdants doivent permettre à la France de rester une grande terre d’élevage. François Hollande, le chef de l’Etat, n’a pas dit autre chose lors de son discours au sommet de l’élevage. Il croit en cette « belle production laitière » et a donné des orientations politiques favorables à l’élevage laitier qu’il faut aujourd’hui concrétiser.
Monsieur le ministre de l’Agriculture, la balle est dans votre camp. Aucun ministre n’a eu, jusqu’ici, une telle latitude pour agir au niveau national. Les éleveurs laitiers attendent une politique volontariste en faveur d’un réel rééquilibrage des aides de la Pac qui passe par une prime à la vache laitière. Cette prime n’est pas un simple concept. Elle doit avoir une réalité économique.
Monsieur le ministre de l’Agriculture, faire de la politique ce n’est pas « contenter tout le monde » à savoir les syndicats agricoles en expliquant à la commission économique de l’Assemblée nationale que c’était « difficile » comme prévu. La FNPL n’a cessé d’alerter sur la difficile situation de l’élevage laitier en France. Elle n’attend rien d’autre qu’une prise en compte de cette réalité incontestée à l’occasion de cette réforme.
Les chiffres sont têtus. La FNPL ne se contentera pas des pièces jaunes des 13 % de l’enveloppe de couplage des aides, ni de la petite monnaie de l’enveloppe des 2 % de couplage pour les protéines. La FNPL n’assumera pas le partage de la misère pour les producteurs de lait.
Non monsieur le ministre ! Les éleveurs laitiers ne se partageront pas les restes de votre réforme.